Le Temps restitué (for soprano, chorus and orchestra)

Jean Barraqué Complete Works

Le Temps restitué – Date de composition : 1968
Livret (détail, auteur) :
Herman Broch, La mort de Virgile, deuxième livre, dans la traduction d’Albert Kohn
•Musique vocale et instruments 1 voix de femme, chœur et orchestre

La loi et le temps ;

•Symbole de nuit ;

•Portail de la terreur ;

•L’inachèvement sans cesse ;

•Car ce n’est que par l’erreur

•soliste : soprano solo
•chœur mixte(3 soprano, 3 contralto, 3 ténor, 3 basse)
•2 flûte (aussi 1 flûte piccolo), hautbois, cor anglais, clarinette en mib, clarinette, clarinette basse, basson, xylorimba, vibraphone, glockenspiel, célesta, clavecin, harpe, guitare, 4 percussionniste, 4 violon, 2 alto, 2 violoncelle, contrebasse
Le Temps Restitué fait partie du second livre de La Mort de Virgile. Ici est invoquée « l’angoisse nocturne qui décide un créateur, au seuil de la mort, à détruire son œuvre »… Jean Barraqué, en plus d’une voix solo très âpre, utilise un chœur mixte à douze voix et un ensemble instrumental de vingt-huit instrumentistes comprenant huit bois, neuf cordes, quatre batteries, glockenspiel, xylorimba, vibraphone, célesta, clavecin amplifié, harpe et guitare amplifiée.

L’œuvre se divise en cinq parties : 1. La loi et le temps ; 2. Symbole de nuit ; 3. Portail de la terreur ; 4. L’inachèvement sans cesse ; 5. Car ce n’est que par l’erreur.

Le chœur ainsi que la voix soliste, recherche la diversité optimale ; il est subdivisé : soit à quatre voix mixtes, soit à douze voix, soit en apparentements divers et solistes ; il a pour fonction de prolonger, de soutenir et même de s’opposer à la soliste. Le mot est parfois isolé, écartelé, pour des fins phonétiques, structurelles ou des degrés d’intelligibilité particuliers. L’orchestre, à l’image des voix, s’apparente à plusieurs styles définis : de grand orchestre, d’ensemble de chambre ou de solistes concertants. La voix soliste, au-delà de la technique traditionnelle, utilise toute une palette de couleurs allant de l’articulation linéaire au style haché, parcourant le texte, en jouant sur la dualité lisibilité / inteIligibilité, vocalité pure / altération du souffle, dans une projection hallucinée du texte à laquelle répond d’une façon aussi complexe le chœur mixte à douze voix.

Vokalensemble Nova Wien
Klangforum Wien
Conductor: Sylvain Cambreling
Rosemary Hardy, soprano